En réponse à la demande qui m’a été faite, je vais vous partager mon cheminement jusqu’à et avec Notre Dame du Travail, parcours atypique puisque je suis veuve avec des enfants et 9 petits enfants.

Pour moi, l’engagement à N.D.T. n’est pas une rupture, ni un renoncement (contrairement à celles qui restent célibataires), bien que j’ai eu d’autres renoncement à faire dans ma vie, mais c’est une continuité.

Je remonte loin, car dès ma première année de catéchisme, pas avant, ma famille n’étant pas pratiquante, je me suis sentie attirée par le Christ, voulant le suivre au plus prés de l’Evangile.

Mais à l’âge du choix, je ne me sentais pas attirée par la vie religieuse, je désirais fonder une famille, avoir des enfants et participer activement à la vie dans mon quartier, ma ville, avec mon entourage.

C’est là que j’ai connu mon plus difficile renoncement pour le Christ, puisque j’ai laissé mon « coup de foudre » (dont j’étais très amoureuse). Il n’avait pas du tout la même vision que moi sur la façon de mener sa vie, il n’était pas croyant, et trouvait qu’il était bien suffisant de ne pas faire de mal aux autres, la vie étant bien courte il fallait surtout s’amuser, les autres n’avaient qu’à s’occuper d’eux même.

Je l’ai donc laissé, pour me marier avec un garçon que j’admirais beaucoup pour son intelligence, son dynamisme, sa gaieté, et surtout parce qu’il était chrétien très pratiquant, très engagé à l’époque surtout dans le scoutisme.

Nous avons donc essayé de vivre dans le mariage les Conseils Evangéliques : pauvreté, chasteté, obéissance à Dieu. Et c’est là que se situe mon deuxième renoncement ; cette fois ci renoncement à une vie facile, à l’époque, pour un cadre supérieure, en nous engageant dans le syndicalisme, avec pour conséquences, les brimades, les rétrogradations, les diminutions de salaires, les changements d’affectation et donc les déménagements tous les cinq, six ans, pour nous déstabiliser, et nous rendre moins efficaces.

Nous avons, essayé de tenir bon, de suivre le Christ dans notre vie, dans nos engagements, avec l’aide des Equipes Notre Dame et des Dominicains, ceci jusqu’au décès de mon mari, il y a 25 ans.

Pendant cette période de la mort de mon mari, période plus que difficile (angoisses) le Seigneur ne m’a jamais abandonnée. J’ai connu ce que St Ignace appellerait des « consolations » extraordinaires. Puis au cours d’une retraite, j’ai senti le désir de m’engager à nouveau, autrement, mais toujours avec le Seigneur.

Je ne me voyais pas entrer dans un couvent malgré une forte attirance cette fois ci, car j’avais charge de maman vieillissante, et d’un fils handicapé. C’est mon conseillé spirituel de l’époque qui m’a fait connaître les Instituts Séculiers.

Notre Dame du Travail m’a paru correspondre à ce que j’avais vécu jusqu’à présent, c’était pour moi une continuité dans ma vie de foi.

Je m’y suis senti tout de suite à l’aise, toujours accueillie, jamais jugée, mais soutenue, pour progresser dans une vie tournée vers Dieu, et vers les autres. NDT m’a aidé à changer mon regard sur moi et sur les autres. J’ai pu poursuivre mon but de chercher à humaniser les structures et les liens entre les personnes que je côtoie.

La Spiritualité Ignatienne, et les méthodes de St Ignace, m’ont beaucoup aidé dans ma vie spirituelle.

Me voici donc, avec bonheur depuis 21 ans, cheminant avec Notre Dame du Travail et toutes ces merveilleuses compagnes.

 

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